Dans une lettre d’opinion diffusée le 19 novembre dernier, les présidences des conseils d’administration de 40 cégeps expriment leur vive inquiétude pour l’avenir des services et du soutien aux étudiantes et étudiants. Partageant ces préoccupations, les directions générales des cégeps laurentiens appuient cette démarche.
Des impacts concrets au Collège Lionel-Groulx
Situé à Sainte-Thérèse, le Collège Lionel-Groulx accueille plus de 7500 personnes étudiantes et connaitra une forte croissance d’ici 2029. Cette année, il devra toutefois composer avec un manque à gagner de 8,8 millions de dollars par rapport au montant attendu approuvé initialement, limitant notamment le développement de certains programmes d’études, le remplacement d’équipement informatique et l’enrichissement de la bibliothèque.
Cela menace notre capacité à offrir des programmes d’études de qualité et un milieu de vie adéquat. Les cégeps jouent un rôle crucial dans la formation de la relève et dans le développement socioéconomique des régions. En restreignant nos moyens, nous risquons de compromettre notre capacité à répondre aux besoins actuels et futurs de notre communauté, tant sur le plan pédagogique que sur celui de l’innovation.
Philippe Nasr, directeur général du Collège Lionel-Groulx.
Des défis au Cégep de Saint-Jérôme
Le Cégep de Saint-Jérôme a vu sa communauté étudiante augmenter de 5 % cette année, lui qui compte présentement plus de 7000 personnes étudiantes dans ses trois campus de Saint-Jérôme, Mont-Laurier et Mont-Tremblant. Les restrictions budgétaires risquent de causer des enjeux majeurs de planification, d’accessibilité à l’enseignement et à l’avancement de projets très importants pour l’avenir du Collège. L’impossibilité de faire l’acquisition ou le remplacement d’équipements nécessaires à certains cours pourrait même compromettre la tenue de ceux-ci.
Notre communauté étudiante se trouvant au cœur de l’ensemble de nos actions, nous sommes excessivement préoccupés par la situation actuelle. Malheureusement, ces restrictions budgétaires compromettent plusieurs initiatives ainsi que notre mission qui se déploie de Saint-Jérôme à Mont-Laurier, en passant par Mont-Tremblant.
Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme.
Une situation préoccupante
À cela s’ajoute le gel du recrutement en vigueur depuis le 1er novembre 2024. Bien qu’il soit applicable au personnel administratif n’offrant pas de services étudiants directs, il touchera la réussite étudiante et la qualité des environnements d’apprentissage et du milieu de vie.
Dans la déclaration commune, les signataires dénoncent que l’accessibilité à l’enseignement supérieur dans toutes les régions du Québec est compromise. Pour prendre connaissance du texte, cliquez sur ce lien.