Son récent article scientifique, Optimising CNF_FET biosensor design through modelling of biomoleular electrostatic gating and its application to β-lactamase detection (Optimisation du design de biocapteurs en nanotube de carbone utilisant les propriétés électrostatiques de la surface des protéines et son application sur les Beta-lactamase), coécrit avec une équipe multidisciplinaire internationale, a récemment été publié sur le site internet Nature Communications .
Une équipe multidisciplinaire spécialisée
Cette initiative novatrice n’aurait pu voir le jour sans le soutien financier du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, dans le cadre de l’appel à projets de coopération Québec — pays de Galles, programme qui vise à élaborer des actions conjointes impliquant un partenaire du Québec et un partenaire gallois, tout en encourageant la coopération entre des centres de recherche et des chercheurs partageant des domaines d’intérêt mutuel. Cette subvention a permis un partage d’expertise et la consolidation d’une collaboration entre des spécialistes en biosciences de l’Université de Cardiff au pays de Galles, ainsi que celle de spécialistes en chimie de la Queen Mary University de Londres et de la Seoul Women’s University en République de Corée.
Conception avancée de biocapteurs
« Les biocapteurs électroniques sont des appareils portables servant à détecter la présence de molécules biologiques dans un échantillon. L’exemple le plus connu du public est sans aucun doute le glucomètre, appareil utilisé par les personnes diabétiques pour connaître et contrôler leur taux de glucose. Or, le développement de nouvelles plateformes de détection pour d’autres molécules biologiques n’est pas trivial : leur fonctionnement est difficile à prédire et à contrôler puisqu’il repose sur des processus complexes qui se produisent à l’échelle des molécules. » — Sébastien Côté
Durant la phase d’exploration, l’équipe s’est divisée en trois sous-groupes afin de mieux contrôler la conception d’un type de biocapteur ultrasensible fait de nanotubes de carbone. Ils ont réussi à démontrer que des simulations informatiques peuvent prédire la réponse de ce type de biocapteur, facilitant ainsi leur fabrication précise en laboratoire grâce à des techniques avancées.
Concrètement, ils ont réussi à développer un biocapteur permettant de détecter des enzymes responsables de la résistance aux antimicrobiens. Forte de ce succès, l’équipe s’attache désormais à appliquer cette stratégie de conception pour créer d’autres biocapteurs, dont un spécifiquement dédié à la détection de norovirus.
En somme, cette collaboration entre des chercheurs de différentes institutions fait non seulement avancer la science des biocapteurs, mais illustre également le pouvoir de la recherche collaborative. Le travail de Sébastien Côté et de ses collègues démontre que des approches innovantes et interdisciplinaires peuvent proposer des pistes de solutions efficaces à des défis complexes en santé publique. Ainsi, cette initiative témoigne, une fois de plus, de l’engagement du Cégep de Saint-Jérôme envers l’innovation et l’échange de savoirs, renforçant les liens entre les différentes communautés scientifiques. Cette réalisation rappelle qu’ensemble, il est possible de réaliser de grandes avancées pour le bien de notre société.
Vous souhaitez également apporter votre contribution au passionnant domaine de la recherche ? N’hésitez pas à communiquer avec nous à l’adresse suivante : recherche@cstj.qc.ca.