Si elle a passé la majeure partie de la dernière année à enseigner, elle a tout de même réussi à trouver du temps pour achever l’un des deux livres qu’elle a écrits. Il y a tout d’abord Archives lesbiennes, qui s’est inscrit dans une démarche journalistique d’envergure. Cette publication a d’ailleurs récemment fait l’objet d’un reportage dans La Presse. Par le biais de cet ouvrage de plus de mille pages, madame Vaillancourt visait un objectif précis : « sortir de l’ombre les femmes LGBTQ+ ». Son expérience en tant que journaliste a certainement été mise à profit alors qu’elle a procédé à une rigoureuse recherche dans les archives et à de nombreuses entrevues. L’ouvrage de deux tomes est offert en consultation à Bibliothèque et Archives nationales du Québec, à Montréal.
Le second livre, qui s’intitule À tout prendre et Il était une fois dans l’Est, traite plutôt de cinématographie. Madame Vaillancourt y analyse, d’un point de vue sociologique, deux films considérés comme pionniers de la fiction LGBTQ+ au Québec : À tout prendre, de Claude Jutras et Il était une fois dans l’Est, d’André Brassard et Michel Tremblay. Au fil des pages, l’enseignante aux multiples chapeaux explique l’influence que ces films ont exercée sur une population québécoise pour qui l’homosexualité a déjà constitué un crime. Mentionnons que ce livre, publié par McGill Queen’s University Press, est le tout premier ouvrage en français de la collection Queer Film Classics. Actuellement offert dans les librairies, il sera également à la COOPSCO sous peu.
Sur la scène cinématographique
En 2022, madame Vaillancourt achevait de coréaliser le film Amazones d’hier, Lesbiennes d’aujourd’hui : 40 ans plus tard. Présenté en première à Image+Nation Festival LGBTQueer de Montréal au mois de novembre, le film a poursuivi son parcours en France et en Suisse en avril dernier et sera présenté en mai, au Cinema Systers Film Festival, aux États-Unis. Il se rendra au KASHISH Mumbai International Queer Film Festival en juin, puis sera finalement présenté au Festival international du film lesbien et féministe de Paris à l’automne.
Il n’y a pas à dire, madame Vaillancourt s’illustre sur la scène cinématographique! D’ailleurs, elle a récemment appris qu’elle ferait partie des 300 personnes de l’international choisies par la Hollywood Foreign Press Association pour voter lors des prochains Golden Globes. Mentionnons que seules treize personnes proviennent du Canada, dont quatre du Québec.