C’est la question à laquelle Ludvic Moquin-Beaudry, enseignant de philosophie au Cégep de Saint-Jérôme, a tenté de répondre en compagnie de Jordan Lebel, professeur titulaire en marketing alimentaire à l’Université Concordia, et de Caroline Dawson, auteure et professeure de sociologie au Cégep Édouard-Montpetit, au micro de Pénélope sur les ondes d’Ici Première.
Par ce changement de direction, la chaîne de café retire le fameux message
« Réessayez SVP », si bien que tous les rebords permettent de gagner.
On se jette dans ce concours-là en acceptant qu’on n’a pas beaucoup de contrôle sur l’issue de ce qui va se passer. De l’autre côté, on garde le désir actif. On cherche à fidéliser une clientèle. On ne lui vend pas juste un café; on lui vend un mode de vie, une identité canadienne. Il y a un intérêt pécunier à stimuler le désir, à le garder actif, à le garder insatisfait pour que le geste de consommation soit répété. C’est un stoïcisme non achevé. »
Ludvic Moquin-Beaudry, enseignant de philosophie au Cégep de Saint-Jérôme
Selon lui, cette stratégie « dépossède les individus de leur pouvoir d’action » et les place dans une position passive.
Le capitalisme est un peu fondé sur cette idée que certains sont prédestinés à réussir. Une idée sur laquelle nous n’avons pas de pouvoir, en tant qu’individu.
Pour en savoir plus, on écoute l’intégralité de l’entrevue.