Le 14 mars dernier, le Cégep de Saint-Jérôme s’est doté d’une nouvelle politique sur la recherche intitulée : Politique institutionnelle sur l’éthique de la recherche avec des êtres humains.
Pourquoi une telle politique?
La quête du savoir sur les humains et sur l’univers qui les entoure est une activité fondamentalement humaine. La recherche s’inscrit naturellement dans cette volonté de mieux comprendre et d’améliorer le monde dans lequel nous vivons.
La recherche est un pas vers l’inconnu. Comme elle vise à permettre de comprendre quelque chose qui n’a pas encore été expliqué, elle comporte souvent des risques pour les participants et pour d’autres personnes. Les risques peuvent être graves ou négligeables, de nature physique ou psychologique et de portée individuelle ou sociale. L’histoire est remplie d’exemples malheureux de cas où des participants à des travaux de recherche ont été inutilement et, à l’occasion, profondément affectés par la recherche, y ayant parfois même trouvé la mort. Or les principes et lignes directrices en matière d’éthique sont importants pour l’avancement de la connaissance, car ils visent à protéger et à respecter les participants pour que de tels événements ne se produisent plus.
(Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains, CRSH, CRSNG, IRS, p. 7)
C’est la raison pour laquelle :
– les chercheurs doivent veiller à ce que la recherche satisfasse à des critères scientifiques et éthiques rigoureux qui respectent et protègent les participants. Ils doivent également assumer le devoir de faire de la recherche de façon honnête et réfléchie, de produire des analyses rigoureuses, de veiller à ce que la diffusion des résultats de la recherche se fasse dans le respect de la vie privée et de la confidentialité des données personnelles, etc.
– les établissements au sein desquels ont lieu ces recherches, quant à eux, ont la responsabilité de baliser les pratiques de recherche en matière d’éthique et de soutenir les efforts déployés par les chercheurs pour défendre des normes éthiques, scientifiques et professionnelles de haut niveau.
La Politique institutionnelle sur l’éthique de la recherche avec des êtres humains du CSTJ, quelques repères…
La mise en œuvre de la Politique institutionnelle sur l’éthique de la recherche avec des êtres humains du Cégep de Saint-Jérôme repose donc sur la volonté de notre établissement d’enseignement de maintenir des normes élevées en matière d’éthique de la recherche avec des êtres humains, de démontrer sa crédibilité auprès de l’ensemble de la communauté et de ses partenaires externes, et de se conformer aux exigences des organismes subventionnaires.
Cette politique vise à préciser l’ensemble des principes éthiques devant orienter les chercheurs dans la conduite de leur recherche, à baliser le partage des responsabilités en ce qui concerne le respect des principes énoncés ainsi qu’à définir les conditions de la création et du fonctionnement du comité d’éthique à la recherche dont le rôle est, notamment, d’évaluer l’acceptabilité éthique des projets de recherche réalisés avec des êtres humains et de faire le suivi de ces projets.
Ce qu’il faut savoir pour mener une recherche ou solliciter des participants au CSTJ
Conformément à cette politique, toute activité de recherche menée avec des participants humains qui relève de la compétence du Collège ou qui est effectuée sous ses auspices, devra obtenir :
– une évaluation de convenance institutionnelle positive et,
– un certificat éthique de la part du comité d’éthique de la recherche du CSTJ.
Évaluation de la convenance institutionnelle
La convenance institutionnelle est évaluée en fonction des trois aspects suivants :
– l’arrimage entre le projet et les orientations de notre établissement;
– la capacité pratique du collège à recevoir le projet (exemples : personnel qualifié, équipement adéquat, etc.);
– la possibilité que certaines personnes identifiées comme sujets potentiels soient sollicitées de façon exagérée ou indue, ce qui ne respecterait pas le principe de justice.1
Évaluation éthique
L’aspect éthique, quant à lui, est évalué selon les trois principes fondamentaux en éthique de la recherche avec des êtres humains qui sont : le respect des personnes, la préoccupation pour leur bien-être et la justice.
Le respect des personnes comprend le double devoir moral de respecter l’autonomie et de protéger les personnes dont l’autonomie est en développement, entravée ou diminuée. Respecter l’autonomie, c’est reconnaître la capacité de jugement d’une personne et faire en sorte que la personne soit libre de choisir de participer à une recherche sans ingérence.
La préoccupation pour le bien-être signifie que les chercheurs veilleront à assurer l’équilibre le plus favorable entre les risques et les bénéfices potentiels d’un projet de recherche.
Le principe de justice, quant à lui, a trait au devoir de traiter les personnes de façon juste et équitable. Pour être juste, il faut avoir le même respect et la même préoccupation pour chacune d’elles. Et pour être équitable, il faut répartir les avantages et les inconvénients de la recherche de façon à ce qu’aucun segment de la population ne subisse une part excessive des inconvénients causés par la recherche ni ne soit privé des avantages découlant des connaissances issues de la recherche.
Pour en savoir plus, consultez :
La politique sur l’éthique de la recherche avec des êtres humains du CSTJ
Le site Internet du SDP
Vous pouvez également contacter Roxana Staiculescu, conseillère pédagogique, responsable du dossier de la recherche au recherche@cstj.qc.ca