5 à 7 gastronomique,
chez Neurones et papilles
Si plusieurs ont entendu parler de la bouffe de rue à Montréal, peu savent qu’on la retrouve aussi à Saint-Jérôme! Pourtant, depuis 2013, les étudiants en deuxième année du programme Techniques en gestion d’un établissement de restauration (TGER) du Cégep de Saint-Jérôme organisent un événement intitulé Cuisine de rue de Noël pour souligner la fin de leur session d’automne. Malgré un succès qui ne se dément pas (chaque année, les billets se vendent comme des p’tits pains chauds!), ce 5 à 7 haut en saveurs demeure l’un des secrets les mieux gardés de la région. Réservez votre billet et la date du 8 décembre, vos papilles vous en remercieront!
Cette tradition hivernale a vu le jour en 2013, lorsque les camions de cuisine de rue ont fait leur apparition dans la métropole québécoise.
« On voulait faire quelque chose dans le cadre du cours Cuisine du monde, tendances et traditions pour mettre ces trois concepts-là en valeur. Jean-Régis Graziano, qui donnait le cours à l’époque, s’est donc inspiré du phénomène des foodtrucks qui était d’actualité.
« Pourquoi la cuisine de rue? Parce que c’est un type de restauration qui diffère des traditionnels menus à la carte ou de cafétéria. Ça amène les cuisiniers à penser différemment : il faut que le produit soit maniable, que les gens puissent le manger debout sans que ce soit forcément des bouchées, etc. Ça sort les jeunes de leur zone de confort et ça les pousse à être plus créatifs pour s’adapter au milieu », explique l’enseignante Valentine Laperle, qui a repris le flambeau du projet.
Tour du monde en 8 plats
Lors de ce 5 à 7 gastronomique, les étudiants en TGER vous feront voyager en Grèce, au Japon, au Mexique et au Québec par le biais de leurs créations culinaires. Au total, 8 petits plats – imaginés et préparés par eux – seront servis aux convives.
« On le voit quand on voyage : la cuisine de rue est très présente aux quatre coins de la planète. Il ne s’agit pas d’une gastronomie huppée, mais bien de ce que les gens mangent au quotidien. Il s’agit d’une nourriture populaire, vivante et accessible. C’est une cuisine simple et qui est proche du monde. Elle s’adapte super bien, malgré qu’elle soit issue de la tradition : souvent, ce qu’on retrouve dans les stands de rue, ce sont des recettes qui se sont transmises de génération en génération », souligne la jeune femme.
C’est d’ailleurs là un des (nombreux!) défis auxquels seront confrontés les jeunes cuistots : faire preuve de créativité pour adapter et revisiter de la cuisine traditionnelle d’ici et d’ailleurs, sans toutefois la dénaturer.
Dégustation, évaluation et sensibilisation
L’événement « Cuisine de rue » – qui constitue l’évaluation finale des étudiants – permet de faire une synthèse des notions abordées dans le cours Cuisine du monde, tendances et traditions et de mettre en pratique les conseils des chefs invités qui sont venus à la rencontre des jeunes tout au long de la session. On a qu’à penser à Michel Lambert, qui a offert une conférence sur la cuisine patrimoniale du Québec, à Philippe de Vienne, qui s’est entretenu des épices et des saveurs du monde ou encore, à Guillaume Cantin et Charles-Antoine Crête qui ont abordé la question du gaspillage alimentaire.
« Cette année, en plus de devoir créer des recettes en lien avec la cuisine du monde ou le patrimoine québécois, les étudiants doivent faire un effort pour limiter, autant que possible, le gaspillage alimentaire. Une des façons d’y parvenir, c’est d’utiliser un produit dans son intégralité. Par exemple, j’ai une équipe qui a décidé de travailler la courge : elle devra donc intégrer la chaire, les graines et idéalement, la pelure à leur menu. C’est un défi qui n’est pas facile et qui les amène à réfléchir », fait valoir Mme Laperle.
Le but est de sensibiliser les restaurateurs de demain (et la communauté!) à cet enjeu, afin qu’ils adoptent des comportements plus responsables en cuisine.
« Ça part d’une volonté d’être actuel dans notre façon d’enseigner : le développement durable et la conscience sociale sont des thèmes qui rejoignent non seulement les jeunes, mais aussi la société en général. Notre rôle, à titre d’établissement d’enseignement, c’est de les conscientiser. Le gaspillage alimentaire, ça concerne tout le monde », conclut-elle.
*******************
L’événement Cuisine de rue des étudiants en TGER se tiendra le 8 décembre, de 17 h à 19 h, au restaurant Neurones et papilles (299, rue Saint-Georges). Les billets sont en vente au coût de 25 $, les mardis 15, 22, 29 novembre et jeudi 17, 24 novembre et 1er décembre au restaurant Neurones & Papilles. Places limitées. Pour en savoir plus, on communique avec le n-p@cstj.qc.ca.