Dans le cadre de la semaine thématique Cri’arts, le programme d’arts visuels recevait, mercredi dernier, l’artiste Sylvie Tisserand.
Lors de son passage, cette dernière procédait à une création en direct à l’agora en modelant les mains de tous ceux qui voulaient bien se prêter au jeu de l’art. Cette activité, organisée en collaboration avec le Service de la vie étudiante, permettait également aux étudiants en arts visuels d’apprendre la technique de façonnage.
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Sylvie Tisserand est titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Elle vit et travaille dans les Laurentides. Elle œuvre en art actuel depuis plus de 20 ans, s’intéresse à la sculpture par façonnage et au traitement de l’image numérique. Maintes fois boursières du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, elle a réalisé plusieurs expositions solos et de groupes.
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Démarche artistique
Ma pratique sculpturale s’avère plutôt un art du façonnage. Depuis plusieurs années, j’affectionne le fil de fer comme médium principal. La technique de façonnage que j’ai développé, pratiqué à même des parties de corps, m’a permise, au fil des ans, de poursuivre ma création en interaction avec les gens. Je modèle librement, je dessine en fil de fer, je tisse des liens, traces humaines témoignant à la fois de cette dualité entre la présence physique de l’autre et l’espace vide construite par la sculpture même.
Depuis 2010, je développe une nouvelle série de sculptures réalisées à partir d’objets naturels, amassés lors de mes randonnées. Cette nouvelle production, que j’intitule «Sculpt-Nature», m’apporte un espace de ressourcement tout en alimentant ma créativité. Je favorise l’errance. Je marche dans les forêts, le long des cours d’eau à la recherche de bois d’épave et de cailloux. Certains sont sculptés et façonnés sur place, et tous sont documentés et photographiés quant à leur lieu de découverte et d’appartenance. La photographie de la sculpture remise en contexte dans son lieu d’origine, devient ainsi une oeuvre témoin et à la fois une nouvelle oeuvre.